Plébiscitée pour son gain de place, un entretien moins lourd que la culture en sol et dans une optique d'économie de l'eau, la culture hydroponique est utilisée dans bien des secteurs. Quelle que soit la taille de la plantation, les agriculteurs, les chercheurs et les particuliers l'utilisent, entre autres, en réponse aux questions de la pollution et contre l'utilisation des pesticides. Nous verrons comment les différents substrats favorisent la culture intérieur, les techniques d'exploitations ainsi que les résultats positifs de l'hydroponie sur notre planète.
La culture hydroponique et ses substrats
Se substituant à la terre, les substrats qui alimentent les plantations en hydroponie sont irrigués par des solutions composées de sels minéraux et nutriments nécessaires aux végétaux (voir ici). Les différents substrats tels que les billes d'argile, la laine de roche, les substrats volcaniques ou encore la fibre de coco permettent de réguler l'humidité de chaque plante en écoulant son excédent et évitant ainsi le développement de maladies. Grâce à une installation adéquate, les herbes aromatiques, les fruits et légumes ou encore les plantes décoratives d'intérieur trouveront leur place dans un espace, même réduit, où appliquer la culture indoor. Un potager pourra se développer y compris si vous n'avez pas jardin, ni de cours ou de terrasse. À condition de respecter quelques règles chimiques et physiques liées à l'aération des racines ou à l'alimentation adéquate des substrats en fonction de chaque plante, l'hydroponie relève d'une technique qui limite le travail, l'entretien et la consommation d'eau.Les utilisations de la culture indoor
La culture en hydroponie est mise en pratique selon différentes techniques et en fonction de besoins spécifiques.Pour le citadin
Grâce à l'agriculture urbaine sur des toits, balcons, terrasses, dans des garages ou des conteneurs, contrôlez vos plantations grâce des systèmes automatisés qui offrent ventilation, lumière et irrigation, y compris dans les lieux où la lumière du jour ne rentre pas. Elle permet aussi, sans porter atteinte à l'empreinte carbone due au transport de marchandises, de planter des fruits et légumes hors saison.Pour les pays victimes de sécheresse et de malnutrition
La limitation en consommation d'eau et la facilité d'irrigation par des sels minéraux permettent de compenser la sécheresse locale. La culture intérieur limite les déchets, les pertes liées à une production excédentaire et prévient l'épuisement des sols.Pour les plantations en serres
Sous contrôle, elles permettent aux agriculteurs de proscrire les pesticides, limiter les bactéries et germes grâce à l'environnement stérile que permet les substrats neutres. Cette technique invite à l'utilisation d'engrais biologiques et naturels.En laboratoire et... dans l'espace
Les chercheurs utilisent grandement l'hydroponie pour effectuer des recherches scientifiques dans le cadre de la médecine, par exemple. Elle est également envisagée pour les voyages dans l'espace ou dans la potentielle colonisation d'autres planètes que la Terre.Quelques chiffres sur la culture intérieure
- L'hydroponie permet d'économiser entre 70 et 90% d'eau par rapport à une production identique en sol. De plus, cette eau peut être totalement recyclée puisqu'elle n'a pas été polluée par des pesticides
- Contrairement à l'hydroponie, la culture en sol implique une perte alimentaire allant, pour les laitues par exemple, jusqu'à 70% des feuilles avant d'arriver chez le consommateur final
- Le rendement, et donc la production, se situe entre 20 et 50% plus élevé que la culture en sol
- S'il faut 200 litres d'eau pour produire un kilo de tomates en culture en sol, il n'en faudra que 14 en hydroponie.