Qu’est-ce que la mousse ?
Les Bryophytes
La structure est simple, peu d’organes sont clairement différenciés, on parle d’une structure « thalloïde » ; les feuilles sont simples (une à trois couches de cellules) et avec des stomates, la tige ne possède pas de tissus conducteurs comparables à ceux des plantes à graines (Spermatophytes) ni même des fougères, et il n’y a pas de racines, simplement des rhizoïdes servant au support de la plante (ancrage plus important).
Les bryophyta se développent par division d’une seule cellule à l’extrémité de chaque organe végétatif ou reproducteur.
Bon, vous l’avez compris, les mousses sont des plantes simples, mais vous savez par expérience qu’elles sont également d’une redoutable efficacité pour coloniser votre gazon.
Remarque : Il ne faut pas confondre mousse et feutre. Le feutre est le résidu de déchets de tontes mal décomposé. Le feutre favorise la mousse.
Pourquoi de la mousse dans votre gazon ?
Les facteurs essentiels et souvent combinés sont
- Un terrain acide
- Un terrain humide
- Un terrain asphyxié (compacté)
- Un sol pauvre
- Une exposition ombragée
Et des tontes trop basses.
(ça, c’est de votre faute)
Quelles solutions ?
Si vous n’avez pas l’intention de refaire votre gazon, plusieurs opérations sont à réaliser de préférence au printemps.
La première est d’épandre un anti-mousse afin de détruire chimiquement la mousse en place. Ensuite, scarifier la surface i.e. « gratter » mécaniquement la surface du sol pour arracher la mousse.
Puis, lorsque vous aurez évacué des remorques entières de déchets (si si !), vous pouvez aérer. Pour cela, la méthode consiste à « perforer » le sol; les outils motorisés sont difficiles à trouver, les « tongs » à clous se trouvent en jardinerie… bon courage ! Faites alors un apport de sable fin.
L’opération suivante consiste à regarnir de graines à gazon
Enfin, terminez par l’apport d’un engrais organique qui aura pour effet de stimuler l’activité microbienne et la pousse du gazon.
Par la suite, faites un apport d’engrais minéral à libération lente pour maintenir la vigueur de votre gazon et ne tondez pas trop bas.
Deux autres opérations peuvent être nécessaires. La première est un chaulage (apport de calcium et de magnésium) qui permettra de rectifier l’acidité du sol, d’augmenter l’activité microbienne du sol et de rendre plus disponible certains oligo-éléments. Une fois par an, pas plus.
Vous pouvez également utiliser le chélate de fer qui, en plus de détruire les mousses, permettra l’assimilation du fer directement pour la plante. Mais n’utilisez jamais de sulfate de fer qui, même si l’effet immédiat semble pertinent, acidifie votre sol !
Si vous avez l’intention de refaire votre gazon, supprimez la mousse avant de retourner le sol, et ajouter un amendement organique à votre terre pour améliorer la structure du sol (très important !!).
Avertissements
Les dosages d’un produit à l’autre peuvent doubler . Ce sont des produits chimiques même s’il sont estampillés « Bio ». Mal utilisés, les effets attendus seront décevant (ça, ce n’est pas grave) mais vous « jouez » avec la structure de votre sol et certaines modifications trop radicales sont irréparables (et ça, c’est grave).
D’autre part, vous trouverez en jardinerie des produits du genre « anti-mousse + engrais » : pourquoi pas mais le choix n’est pas facile; préférez « les grandes marques » pour plus de sécurité.
Enfin, sachez qu’avec la meilleure volonté et la plus grande application du monde, vous ne parviendrez pas toujours à vous débarrassez de la mousse (désolé !); si votre terrain est acide et pauvre (vous vous souvenez du sapin bleu qui trônait au milieu du jardin il y a quelques années ?), et qu’il est humide, je peux vous dire par expérience que rien n’y fait.
Alors, si vous avez un cœur écolo, réfléchissez bien avant d’attaquer des travaux de titan, car finalement la mousse c’est tout-doux sous les pieds !